Insécurité à l’Est : “Il faut doter l’armée des capacités à pouvoir dissuader les groupes armés et même les états voisins” (Élie Mbumb, analyste politique)

Insécurité à l’Est : “Il faut doter l’armée des capacités à pouvoir dissuader les groupes armés et même les états voisins” (Élie Mbumb, analyste politique)
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Les consultations sur la paix entre le gouvernement congolais et les groupes armés congolais se poursuivent à Nairobi au Kenya. Y prennent part, les groupes armés œuvrant dans les provinces de l’Est sous la facilitation de président Uhuru Kenyatta pour faire taire les armes.

Quelle portée peuvent avoir ces consultations sur le plan sécuritaire de la RDC ? Pour l’analyste politique Élie Mbumb ces négociations sont une dernière chance et pour les rebelles mais aussi pour le gouvernement pour ramener la paix à l’est de la RDC.

Pour lui, c’est une occasion en or que les rebelles et leurs commanditaires doivent saisir pour lancer les hostilités et que la paix revienne. Le gouvernement congolais à travers les régimes précédents a conclu des accords avec les groupes armés dont le M23 mais cela n’a pas abouti au retour d’une paix durable.

Mais maintenant qu’est-ce qu’il faut envisager au-delà de tous ces dialogues et négociations ?

Il faut doter notre armée des capacités à pouvoir dissuader les groupes armés et même les États voisins parce qu’il a été établi par plusieurs rapports des organismes internationaux notamment la Monusco que les groupes armés en République Démocratique du Congo plus particulièrement à l’Est sont financés et soutenus par les États voisins. Ces voisins soutiennent les groupes armés tout simplement parce qu’ils estiment qu’en face d’eux il n’y a pas une armée congolaise à même de dissuader

a suggéré Élie Mbumb.

Et de poursuivre,

Si le gouvernement congolais peux prendre conscience de cet état de choses et qu’il dotait nos forces armées des moyens conséquents, ces forces armées congolaises vont inspirées crainte et en même temps auront une certaine crédibilité. C’est ce qui va donner au gouvernement une marge de manœuvre même dans les négociations aussi bien qu’avec les États voisins que les rebelles

a-t-il dit.

Selon Élie Mbumb ce n’est qu’en prenant conscience de la situation actuelle que le gouvernement va mettre fin à la guerre à l’est.

Tant que nous aurons une armée faible, une armée qui ne fait pas peur, une armée qui n’est pas dissuasive et bien je pense que les groupes armés et même les États voisins vont continuer à se moquer de nous. On pourra se mettre autour d’une même table, on trouve des solutions politiques et diplomatiques mais qui ne seront qu’une forme de semblant

a-t-il martelé.

Signalons qu’au cours des négociations de ce lundi 25 avril, tous les groupes armés présents au Kenya se sont déclarés favorables à rejoindre le programme DDRCS tout en affirmant que leur lutte armée n’est pas d’ordre politique mais plutôt d’autodéfense pour certains et de manque de coexistence pacifique pour d’autres.

Asher Lungonzo


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