RDC : La jeunesse, un marchepied pour les ainés au pouvoir en RDC
« La jeunesse est l’avenir de demain ». Cette citation répéter plusieurs fois par les hommes en cravates ne fait que flotter d’une bouche à une autre et n’a presqu’aucune chance de se matérialiser. La République démocratique du Congo (RDC) fait face à un défi majeur concernant la représentation des jeunes au sein du gouvernement car plus de 80 % des membres du gouvernement Congolais sont âgés de plus de 50 ans, dont certains ayant travaillé avec les anciens présidents Joseph Kabila et Mzee Laurent Désiré Kabila, voire même avec le président Mobutu. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’absence de perspectives pour la jeunesse Congolaise dans la sphère politique.
Les barrières à l’entrée pour les jeunes en politique :
Dans de nombreux grands partis politiques en RDC, les jeunes et les nouveaux venus ont souvent du mal à se présenter aux élections législatives en raison de la primauté de l’ancienneté. Les structures politiques traditionnelles accordent souvent plus d’importance à l’expérience et à la loyauté envers les dirigeants établis, ce qui limite les opportunités pour les jeunes leaders émergents. De plus, certains jeunes partis politiques ont du mal à atteindre le seuil requis pour présenter leurs candidats, les excluant ainsi du processus politique.
L’impact sur l’avenir des jeunes :
La marginalisation des jeunes dans la politique Congolaise a des conséquences significatives sur leur avenir. L’absence d’opportunités politiques et économiques pousse certains jeunes à se tourner vers des voies alternatives, y compris la criminalité. Le chômage élevé et le manque de perspectives d’emploi qualifié conduisent à la frustration et à la désillusion chez les jeunes diplômés, qui se retrouvent souvent contraints d’accepter des emplois précaires ou informels chez des entrepreneurs étrangers Chinois, Indiens, Libanais et autres.
L’intelligence et la sagesse des jeunes Congolais sur le banc de touche :
Il est injuste et réducteur d’affirmer que la jeunesse congolaise manque d’intelligence ou de sagesse. Les jeunes sont souvent créatifs, dynamiques et talentueux, mais ils sont confrontés à des obstacles structurels et systémiques qui limitent leurs opportunités de participation politique et de développement professionnel. Leur voix et leurs compétences sont sous-utilisées, ce qui freine le progrès et l’innovation en république démocratique du Congo. la marginalisation des jeunes est une réalité préoccupante. Les ainés occupent souvent les postes clés du pouvoir politique, reléguant ainsi la jeunesse congolaise au banc de touche. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la jeunesse du pays.
Le besoin d’un changement de mentalité et d’opportunités équitables :
Pour bâtir un avenir meilleur pour la RDC, il est essentiel que le président Félix Tshisekedi et son gouvernement Tuluka accordent une attention particulière à la représentation et à l’autonomisation des jeunes. Cela implique de créer un environnement politique inclusif où l’ancienneté n’est pas le seul critère de sélection, mais où les compétences, les idées novatrices et la volonté de servir le pays sont également valorisées. Il est également crucial de promouvoir des politiques de création d’emplois, d’investir dans l’éducation et la formation professionnelle, et de soutenir l’entrepreneuriat des jeunes pour leur offrir des opportunités économiques viables.
En donnant aux jeunes Congolais même un semblant de possibilité de contribuer activement à la construction de leur pays, la RDC pourra tirer parti de leur intelligence, de leur énergie et de leur créativité pour un avenir plus prospère et durable.
Djho Mpoyi
