RDC : “Dire que l’État de siège a échoué, c’est trop fort” Johnny Luboya, Gouverneur de l’Ituri

Quelle est la situation de sécuritaire actuelle en Ituri ? Comment les FARDC assurent la sécurité de la population notamment les déplacés ? Ces questions ont été analysées ce mardi 17 mai 2022 au cours d’un briefing presse tenu par le Ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya et le Gouverneur militaire de l’Ituri.

Johnny Luboya N’kashama est revenu sur les avancées déjà réalisées depuis 1 an. Pour lui, parler d’un échec de l’état de siège est trop fort.

Durant une année, les forces armées de la République Démocratique du Congo ont travaillé dans 3 Phases. Pour Johnny Luboya il était question d’abord :

• Sécuriser la ville de Bunia, une mission réussie avec brio, ouvrir les grands axes, récupérer les agglomérations et s’installer.
• Chasser, éloigner tous ces groupes armés de leurs centre d’intérêts. “Quand vous chassez ces hommes en profondeur, ils sont en errance, ils ne sont plus dans leur centre d’intérêt, ils vont maintenant commencer à tuer pour lancer un message parce qu’ils savent qu’ils n’ont plus le profil auquel ils ont été habitués pendant plus de 20 ans”, a-t-il dit.

Pour une plus large victoire dans cette phase, le Gouverneur militaire a exhorte la population à une bonne collaboration avec les FARDC, car, pour lui, ce qui importe c’est l’union.

• Développer les infrastructures.

Réagissant aux propos du prix nobel de la paix 2018, Docteur Denis Mukwege sur l’échec de l’État de siège, Johnny Luboya qualifie ces propos de trop fort à l’endroit de l’armée qui se bat jour et nuit pour ramener la paix.

“Nous avions nos problèmes, vous voyez depuis que nous sommes là, avec mon équipe, nous sommes en train d’arrêter tous les officiers qui s’amusaient. Les militaires qui s’amusaient aussi à jouer aux coupeurs des routes. Mais dire que nous avons échoué. Je crois que c’est quand même dure, C’est trop fort. Pour une guerre qui dure 20 ans, nous avons encore besoin du temps.
Nous faisons savoir à notre docteur qu’il n’a pas une autre armée en dehors de celle-ci. Nous les militaires nous l’aimons, nous les militaires nous l’admirons; nous les militaires nous lui demandons aussi de nous accompagner”

Rédaction