Insécurité à l’Est : Moise Katumbi recommande au gouvernement de faire appel aux troupes angolais
Resté longtemps calme sur la situation sécuritaire à l’Est du pays, Moïse Katumbi, président de Ensemble pour la République donne enfin sa position.
Dans une déclaration faite ce mardi 08 novembre, face à la gravité de la situation à l’Est, ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE entend répondre à l’appel du Chef de l’Etat au nom de l’intérêt supérieur de la Nation.
“Chaque fois qu’il s’agit de sauver la Nation, ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE répond et répondra toujours présent comme nous l’avons fait en octobre 2020. Toutefois il y a lieu de déplorer que dans la mise en oeuvre de ce genre d’appels les résultats espérés manquent souvent au rendez-vous. Cela pour plusieurs raisons, entre autres, le non-respect des engagements souscrits. Au-delà d’un appel au rassemblement de la Nation, une victoire contre les forces d’agression appelle des décisions fortes; car il est impératif de traiter les causes, et non les conséquences qui ont abouti, aujourd’hui comme hier, à la guerre dans l’Est du pays. Il faut craindre que les mémes causes produisent interminablement les mémes effets”, lit-on dans cette déclaration.
Pour Moïse Katumbi, en vue de gagner cette guerre soutenue par le Rwanda, il faut sur le plan militaire doter les soldats qui sont déployés au front des moyens dignes en comparaison de ceux qui sont alloués aux institutions.
Le Président de Ensemble pour la République appelle surtout le gouvernement à éviter de recourir aux troupes étrangères dont les gouvernements sont accusés ou soupçonnés de préter main forte aux rebelles et autres groupes armés. Cependant, suggère-t-il, il faut faire appel aux troupes d’un allié solide, constant et impartial comme l’Angola, capable de
soutenir les FARDC et d’appuyer leur réorganisation.
Sur le plan institutionnel et politique, Moïse Katumbi suggère de réduire le train de vie de l’État et affecter prioritairement les recettes et ressources actuellement mobilisées au profit des victimes de la guerre. Décréter les provinces de l’Est comme zones sinistrées, mettre un terme à l’instrumentalisation des institutions, en particulier le pouvoir judiciaire, combattre vigoureusement l’ethnicisation et la tribalisation de l’État et des services publics, mettre fin à la fraude, la corruption, les détournements des deniers publics, creer la confiance entre les principaux acteurs politiques et sociaux ainsi que les différentes communautés qui composent la Nation congolaise en vue de préserver le pacte républicain et assurer la tenue des élections régulières, transparentes, inclusives dans le respect de la
Constitution pour garantir une legitimité incontestable aux dirigeants élus.
Béni Rahayu