RDC : La Sénatrice Francine Muyumba tourne le dos à l’état de siège
Décrété le 30 avril par le président de la République Félix Tshisekedi, c’est le 06 mai que l’état de siège a été rendu effectif dans deux provinces de l’est de la RDC où sévissent plus de 122 groupes armés selon des experts. Le Nord-Kivu et l’Ituri sont régulièrement le théâtre de violences armées et de massacres.
Ce vendredi 06 mai 2022, Il y a exactement un an jour pour jour depuis que cette mesure exceptionnelle est entrée en vigueur. Mercredi, le Chef de l’État Félix Tshisekedi annonce la tenue d’une Table ronde qui devra déterminer l’avenir de cet état de siège.
Pour la Sénatrice Francine Muyumba, cadre du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila point est besoin de tergiverser, il faut lever tout de suite l’état de siège qui n’a rien apporté de plus selon elle sur terrain.
“J’ai voté une fois de plus contre la prorogation de l’état de siège car ce dernier n’a pas apporté des gains proportionnels.
Il est question également de renforcer notre armée et police nationale avec des moyens pouvant leur permettre de défendre notre territoire pour occuper chaque centimètre du territoire national. Il n’y aura pas des solutions qui viendrons des voisins surtout ceux ayant contribué substantiellement à la déstabilisation de la RDC”dit-elle.
A l’en croire, le gouvernement devra renforcer les capacités de l’armée et de la police pour faire face aux groupes armés qui sévissent l’est de la RDC à savoir le Nord et le Sud-Kivu ainsi que l’Ituri.
“En quoi sommes-nous un Etat si notre armée et la PNC ne reçoivent pas les moyens nécessaires pour être en mesure de défendre l’intégrité territoriale et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Voilà le vrai problème. Ne cherchons pas les solutions ailleurs. Commençons par répondre aux difficultés que rencontrent nos hommes en uniforme”
insiste ce cadre de l’opposition.
L’état de siège avait été décrété après concertation entre le chef de l’Etat et le conseil supérieur de la défense, constitué notamment du premier ministre et des deux présidents des deux chambres du parlement.
LAK
