Ituri : 5 militaires FARDC dont 3 officiers et leurs collaborateurs civils aux arrêts
C’est une énième arrestation des militaires qui se livrent aux actes de désolation pendant cette période d’état de siège. Le mal est profond et doit être démasqué même au sein des forces de défense et de sécurité.
3 femmes, un lieutenant-colonel, 2 majors et 2 soldats de rang impliqués dans les ravitaillements des groupes armés en armes et munitions de guerres, sont aux arrêts dans la province de l’Ituri.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC dans cette province fait savoir que c’est grâce à la vigilance des vaillants soldats que ces inciviques ont été démasqué.
« Nous avons certains éléments des forces armées, un autre groupe avec une femme qui sont tombés dans le filet de service de défense et de sécurité. L’histoire remonte un peu plus loin où il y a des renseignements qu’il y a un groupe des officiers ou des éléments de forces armées impliquées dans la vente de munitions ».
A en croire Jules Ngongo, 4 autres militaires en fuite sont recherchés. Ces éléments FARDC ont été dévoilés par SOLANGE Makusi, chargé d’achat et de vente d’armes. Cette dernière a été arrêtée le week-end dernier sur la route Bambukobu à Djugu à la barrière du pont Nizi, lors du contrôle par les éléments du 312e bataillon avec plus de 700 munitions PKM.
Ces présumés criminels ont été appréhendés avec les engins roulants, facilitant l’acheminement des munitions vers l’ennemi.
Choqué, le Gouverneur militaire le Lieutenant-général Luboya Nkashama Johnny a interpellé tous ses administrés à cesser d’encourager le mal.
« Prenons-nous la main dans la main pour qu’on ait vraiment la paix. Le jour où nous les Ituriens nous allons dire ça s’arrête aujourd’hui, ça va s’arrêter aujourd’hui. Je demande encore à cette population, je demande aussi aux leaders politiques, à tous ceux aiment le pays, aidez-nous pour qu’on en termine une fois pour toute »
a martelé le Gouverneur militaire.
Cette énième arrestation en cette période de l’état de siège vient répondre à la volonté manifeste du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle de mettre fin aux magouilles et pratiques d’antivaleur qui minent les forces de défense et de sécurité.
Ces militaires indisciplinés et leurs collaborateurs civils sont mis à la disposition de l’auditorat militaire où ils vont répondre de leurs actes.