Vacances parlementaires : les députés méritent-ils de se la couler douce en dehors de leurs circonscriptions ?
Alors que la période des vacances parlementaires bat son plein, un débat récurrent refait surface sur le rôle et les obligations des députés en dehors des sessions à l’hémicycle provinciale ou nationale. Certains citoyens s’interrogent en effet sur la présence effective de leurs élus dans leurs circonscriptions respectives pendant ces congés.
A Likasi comme partout en RDC, il est vrai que de nombreux députés en profitent pour s’accorder une pause bien méritée, s’éloignant parfois de leur territoire d’élection. Cependant, peut-on vraiment leur reprocher de prendre du temps pour se ressourcer et passer du temps avec leurs proches ? Après tout, leur rôle de parlementaire les tient occupés une bonne partie de l’année, avec des journées bien remplies entre leurs différentes obligations.
Néanmoins, une partie de l’opinion publique estime que les députés devraient être davantage présents sur le terrain, à la rencontre de leurs électeurs. Certains considèrent que leur absence prolongée pendant les vacances parlementaires les éloigne de la réalité vécue par leurs administrés.
« J’aimerais voir mon député plus souvent pour pouvoir l’interpeller sur les problèmes de mon quartier. » Une habitante du quaartier katoka
D’un autre côté, les partisans des élus font valoir que le rôle d’un député ne se résume pas uniquement à une présence physique dans la circonscription. Ils soulignent que les parlementaires ont également besoin de ce temps pour se ressourcer, réfléchir à de nouvelles initiatives et préparer la prochaine session.
« Nos députés travaillent énormément, il est normal qu’ils puissent aussi bénéficier de quelques semaines de vacances. Cela leur permet de revenir en pleine forme pour défendre au mieux les intérêts de leurs électeurs », estime un responsable d’un parti politique.
Au final, la question des vacances parlementaires soulève un débat complexe sur l’équilibre à trouver entre le besoin de repos des élus et leur devoir de proximité avec les citoyens. Une réflexion importante alors que la confiance dans les institutions politiques semble s’éroder dans de nombreuses régions.
Djho Mpoyi
