États-Unis : 54 ans déjà que mourait Martin Luther King
4 avril 1968, Martin Luther King est assassiné autour de 18h sur le balcon de son motel, à Memphis.
La balle l’atteint en pleine mâchoire. La police parviendra à identifier le tueur un mois plus tard, à Londres : James Earl Ray, un évadé du pénitencier du Missouri. Martin Luther King venait d’arriver à Memphis pour défendre la grève déclenchée par les éboueurs de la ville, à majorité noire.
Le coup de feu qui l’avait atteint semblait venir d’un immeuble en face. James Earl Ray, son assassin, fut condamné à 99 ans de prison. Figure de la non-violence et du combat contre la discrimination raciale, Martin Luther King avait conscience du risque qu’il encourait.
La veille de son assassinat, il avait prononcé un discours prophétique dans lequel il disait ne pas avoir peur de la mort : “Ce n’est pas vraiment important ce qui arrive maintenant. Car je suis arrivé au sommet de la montagne… Certains ont commencé à parler des menaces qui se profilent… Je n’ai aucune crainte. Je n’ai peur d’aucun homme. Mes yeux ont vu la gloire de la venue du seigneur !“.
Son combat lui avait valu d’être désigné, en 1964, le plus jeune lauréat du Prix Nobel de la paix. Le courage de Martin Luther King n’est pas de s’être sacrifié au nom de la liberté pour la démocratie américaine, c’est de s’y être confronté en vain.
L’homme est aussi reconnu pour historique discours “I have a dream” en français, “Je fais un rêve” prononcé le 28 août 1963 durant la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté.
Devant plus de 250 000 manifestants, King en appelle solennellement à la fin du racisme aux États-Unis et revendique l’égalité des droits civiques et économiques entre Blancs et Afro-Américains.
Asher Lungonzo
