RDC : Matata, Fayulu, Mukwege exigent la recomposition immédiate de la CENI et de la Cour constitutionnelle

RDC : Matata, Fayulu, Mukwege exigent la recomposition immédiate de la CENI et de la Cour constitutionnelle
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Dans une déclaration commune signée ce lundi 26 décembre 2022 les deux opposants auxquels s’est associé le Docteur Denis Mukwege, prix nobel de la paix 2018 ont haussé le ton au lendemain du lancement du processus d’enrôlement dans la première air opérationnelle comprenant 10 provinces.

Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis qui s’identifie comme un acteur de la société civile ont une fois de plus dit été des témoins complices de l’émiettement du pays, ce qui va conduire donc à sa balkanisation.

Les trois personnes ont tiré à boulet rouge sur le régime en place, qui selon eux, “viole chaque jour la Constitution et sacrifie ainsi l’intérêt général sur l’autel d’intérêts particuliers, mettant à mal la moralité publique en privilégiant le recours aux antivaleurs tels que la corruption, le détournement des deniers publics, le clientélisme, le tribalisme et le népotisme, au respect des libertés fondamentales et des droits humains, mettant ainsi en péril la souveraineté de la nation congolaise”.

Au lieu de doter le pays d’une armée efficace et d’institutions solides pour assurer entre autres l’intégrité du pays et renforcer la démocratie, le gouvernement a
privilégié une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces étrangères et, pire, à des Etats à la base de la déstabilisation du pays, du pillage de ses ressources, et des graves exactions. Ce qui est de nature à prolonger et à aggraver l’instabilité, disent-ils.

Saisissant des élections qui pointent à l’horizon, les 3 personnalités notent selon eux, une préparation à la fraude électorale qui se caractérise notamment par la durée du processus d’enrôlement celui de 30 jours pour chaque air opérationnel.

C’est pourquoi, en vue de créer les conditions optimales d’un processus électoral
impartial, inclusif, crédible et apaisé sur l’ensemble du territoire, nous exigeons

  1. La levée de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’lturi;
  2. La sécurisation des élections, notamment au Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri, Mai-Ndombe et Kwilu;
  3. La recomposition immédiate de la CENI;
  4. La recomposition urgente de la Cour constitutionnelle;
  5. Le consensus autour de la loi électorale, des centres d’inscription d’électeurs et du calendrier électoral;
  6. L’arrêt de l’instrumentalisation de la justice et des services fiscaux contre les candidats déclarés ou les potentiels candidats Présidents de la République;
  7. Le respect de la Constitution sur la liberté d’expression, d’opinion, de réunion et de manifestations publiques;
  8. l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre du Sénateur Matata Ponyo Mapon, conformément à l’article 168 de la constitution.

S’agissant de l’agression de notre pays par le Rwanda au travers de ses supplétifs de M23, nous exigeons :

  1. La condamnation ferme du Rwanda par le Conseil de sécurité et par tous les pays épris de paix et de justice pour cet acte d’agression contre la RDC, en violation de la Charte des Nations-unies;
  2. Le retrait immédiat des éléments du M23 de toutes les positions qu’ils occupent;
  3. Le déplacement loin de la RDC des éléments rwandais des FDLR et Ougandais des ADF par l’ONU;
  4. Le retour des 6 millions de déplacés internes congolais dans leurs territoires grâce à un programme que l’ONU devra mettre en place;
  5. La rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et la fermeture de toutes les frontières avec ce pays;
  6. Le changement du mandat de la MONUSCO et de sa Brigade d’intervention pour octroyer aux forces de l’ONU tous les moyens nécessaires pour rétablir la paix en
    RDC.

Béni Rahayu


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