RDC : “Autant nous avons besoin de l’oxygène, nous avons aussi besoin du pain” Ève Bazaïba

RDC : “Autant nous avons besoin de l’oxygène, nous avons aussi besoin du pain” Ève Bazaïba
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C’est discours fort qu’a fait Ève Bazaïba, Vice-Premier Ministre, patronne de l’environnement en République Démocratique du Congo ce lundi à l’ouverture des travaux de la Pré-COP27 à Kinshasa devant plusieurs personnalités au palais du peuple.

Ève Bazaïba a rappelé le rôle moteur de la RDC et interpellé les pays pollueurs sur la nécessité de respecter leurs engagements vis-à-vis des pays forestiers.

La question qui est sur toutes les lèvres, celle de l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers de la RDC n’était pas du reste. Ève Bazaïba s’est interrogé sur la nécessité de garder toutes ces richesses au détriment de la misère que traverse le pays.

” Devons-nous laisser mourrir nos enfants et nos petits-enfants ou contempler ces ressources, laisser mourir nos enfants et nos petits-enfants de faim parce que nous devons protéger l’environnement ?. L’Afrique se trouve dans une situation de dilemme alors que nous sommes responsables seulement de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Que faire dans ces circonstances ? Exploiter nos ressources et nourrir nos enfants et petits-enfants ou contempler ces ressources en laissant mourir nos enfants et nos petits-enfants ? Cela équivaudrait à dire autant nous avons besoin de l’oxygène, nous avons aussi besoin du pain”

a-t-elle fait remarquer à l’assemblée.

Ève Bazaïba a saisi de l’occasion pour interpeller les pays pollueurs face à la difficulté pour les pays forestiers notamment ceux des bassins du Congo et d’autres bassins de la planète d’accéder aux fonds climat alors que la forêt rend des services incommensurables à l’humanité.

“Comment expliquer toutes les conditions qui sont imposées à nos États pour accéder à des fonds destinés à protéger des ressources dont nous sommes tous bénéficiaires ? Je rappelle que la plupart de ces conditions et procédures, souvent belles sur le papier, mais on perd ce sur terrain comme des barrières à l’accès des pays les moins avancés aux fonds climat. Tout investissement dans la protection et la préservation des forêts ne doit plus jamais être envisagée comme une aide au développement, mais plutôt comme un investissement dans le système climatique mondial, qui est en réalité un bien commun à toute l’humanité”

insiste-t-elle.

Ces travaux qui s’ouvre ce lundi réunion près de 63 ministres de l’environnement qui réfléchissent sur les voies et moyens à lutter contre la destruction de la planète.

Béni Rahayu


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