RDC : Affaire François Beya, d’irrégularité en irrégularité (Claudel Lubaya)
Depuis l’interpellation de François Beya, le député national Claudel Lubaya se fait porte-voix de l’ex conseillé en matière de sécurité de Félix Tshisekedi. En violation de la Constitution dit-il, et de tous les principes qui régissent un Etat de droit, François Beya, ancien Conseiller spécial du Président de la République, a été arbitrairement arrêté depuis le 05 février dernier et détenu illégalement dans une zone de non droit, en l’occurrence les installations de l’Agence Nationale des RenseignementsANR-, qui ne sont pas un lieu légal de détention et où règne la loi du plus fort dans un Etat dit de droit affirme Claudel Lubaya.
“Sans dossier en bonne et due forme et sans être placé sous mandat d’arrêt, il a été transféré à la Prison centrale de Makala où il croupit dans une cellule, depuis ce Lundi 04 avril 2022 dans la soirée”.
Selon le même député, les quatre collaborateurs de François Beya mieux identifiés dont sonsecrétaire particulier et son chargé du protocole arrêtés plusieurs jours après lui et détenus dans les mêmes conditions ont été conduits à la Prison militaire de Ndolo.
“Loin de résoudre le problème, ceux qui font la loi du plus fort et qui l’incarnent avec suffisance ont décidé d’aller d’irrégularité en irrégularité. Ce transfert en prison ne met pas fin aux 60 jours de séquestration et ne dédouane pas non plus ceux qui détiennent Monsieur François Beya et ses collaborateurs de l’infraction d’arrestation et de détention arbitraire prévue et punie par les lois de la République, à savoir le Code pénal congolais livre II, article 67”
a-t-il déclaré.
Et d’ajouter
“En l’absence d’un dossier judiciaire dûment instruit par un magistrat compétent dans le respect de la loi et de celui du droit de la défense garanti à toute personne, le placement de l’intéressé à la Prison de Makala constitue à la fois une violation de la Constitution et une détention tout aussi illégale qu’irrégulière. Dès lors, l’arrestation de M. BEYA qui, pourtant, jouit pleinement de la présomption d’innocence, revêt un caractèrefondamentalement arbitraire qui accable les pouvoirs publics et les couvre de boue infâme”.
Asher Lungonzo