Musique : Il y a 15 ans déjà que mourait Lucky Dube
Ce jour-la… 18 octobre 2007, le musicien sud-africain Lucky Dube, 43 ans, est assassiné à la périphérie de Johannesburg, sous les yeux de ses enfants (15 et 16 ans), lors de la tentative du vol de sa voiture. Il avait vraisemblablement résisté, avant d’être abattu de 2 balles.
Lucky Dube a toujours été considéré comme un artiste rastafari, militant et engagé dans la lutte contre l’apartheid, mais également pour l’Afrique : il fut d’ailleurs le premier artiste à faire un concert au Rwanda, après le génocide de 1994.
Né en aout 1964, il est élevé dans un univers dominé par l’apartheid, le racisme, la violence. Quand il débute dans la musique, il ne joue pas tout de suite du reggae, mais plutôt du “Mbaqanga” (un dérivé de pop zoulou); au sein du groupe de son cousin les “Love Brother”.
Il connaît un succès certain, et enregistre plusieurs albums dont certains seront même disque d’or. C’est seulement après la sortie de son cinquième album de Mbaqanga qu’il s’oriente vers le reggae, inspiré par les artistes jamaïcains comme Peter Tosh ou Jimmy Cliff.
Il prend alors conscience de la dimension militante et politique que peut avoir un musicien. En 1984, et en cachette (le reggae était à cette époque-là censuré en Afrique du Sud), Lucky Dube enregistre le premier album reggae du pays, “Rasta Never Dies”.
Son succès en Reggae connaîtra un tournant majeur avec la sortie, en 1987, de l’album “Slave” qui sera le réel tremplin de sa carrière reggae international, avec des titres comme “Slave”, “I’ve Got You Babe” ou encore “Back To My Roots”.
Et c’est à partir de là que les succès s’enchaîneront au point qu’il sortira 25 albums en 22 ans de carrière, dont les albums à succès “Prisonner”, “House Of Exile”, “Victims”, “Trinity”, “The Way Is It”, ou encore “Respect”.
Benjamin Babunga