Les pays d’Afrique australe et de l’est appellent à un « cessez-le-feu immédiat » en RDC

Le 8 février 2025, les dirigeants des pays d’Afrique australe et de l’Est se sont réunis en Tanzanie pour aborder la crise persistante en République Démocratique du Congo (RDC). Ils ont lancé un appel urgent pour un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans l’Est du pays, où les combats entre l’armée Congolaise et le groupe armé M23, soutenu par le rwanda, continuent de s’intensifier.
Lors du sommet, les chefs militaires des huit pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) et des 16 pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été instruits de se réunir dans les cinq jours pour élaborer des directives techniques en faveur d’un cessez-le-feu. Ce processus vise à rétablir la paix dans une région marquée par des conflits depuis plus de trois ans.
Le conflit, qui a éclaté en 2021, a vu plusieurs trêves et cessez-le-feu échouer. La situation s’est aggravée récemment avec une offensive du M23 sur Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Le président kényan, William Ruto, a exhorté toutes les parties à respecter le cessez-le-feu, en appelant particulièrement le M23 à stopper toute avancée.
La situation humanitaire à Goma est catastrophique, avec des affrontements récents à Bukavu, dans la province voisine du Sud-Kivu. Les pays voisins craignent un embrasement régional si une solution rapide n’est pas trouvée. Des efforts de médiation, notamment ceux de l’Angola et du Kenya, ont échoué jusqu’à présent.
Les dirigeants ont également plaidé pour l’ouverture de couloirs humanitaires afin d’évacuer les blessés. Selon l’ONU, près de 3 000 personnes ont été tuées depuis le 26 janvier, avec des rapports d’exactions graves, y compris des viols. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a annoncé l’ouverture d’une enquête pour examiner ces violations.
Kinshasa appelle la communauté internationale à imposer des sanctions contre le rwanda, qu’elle accuse de vouloir piller ses ressources naturelles. Le rwanda, de son côté, clame qu’il cherche à éradiquer les groupes armés qui menacent sa sécurité, notamment ceux liés au génocide de 1994.
Les efforts diplomatiques et humanitaires doivent être intensifiés pour protéger les populations civiles et restaurer la paix.
Djho Mpoyi