Dieudonné Kamuleta : “Est-ce un péché d’être d’une même province que le Président de la République ?”
Dans une interview, le président de la Cour constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature Dieudonné Kamuleta a fait taire toutes les polémiques autour de son appartenance à la même province que le Président de la République Félix Tshisekedi.
Le patron du pouvoir judiciaire ne comprend surtout pas pourquoi l’on doit polémiquer là dessus et se veut rassurant sur son impartialité vis-à-vis de Félix Tshisekedi. “Je connais le Chef de l’État en tant qu’institution” a-t-il insisté.
“Le problème qui tue notre pays, même l’Afrique, ces sont des préjugés. Sous d’autres cieux on juge quelqu’un par ce qu’il a fait. Mais il serait peut-être un peu regrettable qu’on te juges, juste par ta taille, par ta chemise, par ton appartenance provinciale, ethnique, or, ces choses-là, nous ne les choisissons pas. Toute ma vie, j’ai appris à trancher, toute ma vie j’ai appris à savoir une chose quand on tranche et qu’il y a 2 parties, celui qui a perdu vaut mieux qu’il soit de bonne foi pour le reconnaître, mais très souvent, personne n’est de bonne foi, personne ne crie être vainqueur. Et quand il ne peut pas reconnaître, même si en âme et conscience, il sait que je n’avais pas raison, il va taxer l’autre de corruption. Ce qui importe pour celui qui tranche, ce n’est pas ce que l’autre dit, mais c’est ce que sa conscience dit, parce que on peut mentir à tout sauf à sa propre conscience” a-t-il indiqué.
Et d’ajouter :
“Je suis proche du président actuel tout simplement parce que je suis d’une même province que lui ? Certains parlent même du même village. Je n’entre pas dans cela parce que je connais mon village d’origine. Je ne pense pas que ça soit le village d’origine, même si tel était le cas ce village là qui m’a amené là où je suis, dans la magistrature. Est-ce un péché d’être de la mêmes province ? Parce que si on sortait en dehors du pays, on dirait, c’est un péché d’être de la même nationalité que telle ou telle.”
“Nous sommes dans un moment où nous devons chercher, nous Congolais à faire en sorte que nous puissions nous unir pour que nous ne puissions pas nous fissurer encore davantage sur des sujets subjectifs. Le chef de l’État, je le connais en tant qu’institution, je ne l’ai pas connu en tant que citoyen du pays en tant que personne physique. Je ne l’ai pas connu et cela est vérifiable”
a-t-il insisté.
Béni Rahayu