RDC : Lutumba Simaro, 3 ans après sa mort on en parle !
Simon Lutumba Ndomanueno, guitariste rythmique, auteur-compositeur congolais et membre du groupe de rumba congolaise TP OK Jazz qui a dominé la scène musicale congolaise des années 1959 aux années 1980 fait parler de lui ce 30 mars 2022.30 mars 2019, Simaro Lutumba, très connu sous le nom de “Simaro Masiya” ou “le poète“, décède à Paris, à l’âgé de 81 ans. Guitariste, auteur-compositeur, interprète, il a été l’un des artistes phares de la scène musicale congolaise pendant trois décennies.Simaro Lutumba est né en mars 1938.
Il s’initie à la guitare dans les années 1956 auprès de Kalonji, un guitariste congolais adepte du “zebola” en français “un possédé”, un rythme et une danse des cérémonies d’exorcisme de la province de l’Equateur.
Par la suite, il intègre l’orchestre Micra Jazz où il jouera à la guitare rythmique. Ses nouvelles arrivent alors aux oreilles de Franco et l’OK Jazz qu’il rejoint en 1961. Simaro y apporte sa touche personnelle : une technique de guitare inspirée du zebola, de la rumba à la sortie de “Okokoma mokristo” en 1969 et “Ma Hélé” en 1970, deux chansons moralisatrices sur l’amour déçu, la stérilité et le divorce, les talents de Simaro sont enfin reconnus par ses pairs.Il faudra attendre 1974 et la composition de “Mabele” interprété par Sam Mangwana, pour qu’il connaisse une réelle popularité.Pour les congolais amoureux de la bonne musique c’est celui qu’on attendait et est surnommé “Simaro le poète” ou “Simaro Masiya” en français “le messie“.
Mais ce succès provoque l’ire de Franco qui décrète, de peur qu’on lui fasse l’ombre, de jouer uniquement ses propres compositions en concert, effaçant ainsi Simaro.
Après la disparition de Franco en 1989, Simaro décide de mettre fin à sa collaboration avec le TP OK Jazz.Il crée alors l’orchestre Bana OK “jeunes de l’orchestre Kinois” avec Kiambukuta, Ndombe Opetum et Madilu system qui n’y restera pas longtemps. Ses textes poétiques sur les réalités socio-économico-politiques lui conféraient le statut de chroniqueur social, et d’historien.
Desk Culture | Asher Lungonzo